La ceinture de chasteté, du XVè au XVIIè siècle
Le musée de Cluny à Paris
a longtemps exposé cet exemplaire de ceinture comme datant du Moyen Âge,
jusqu'à ce que les progrès de la datation des métaux démontrent que ce n'était qu'un faux fabriqué au XIXè siècle
La première mention indubitable d'une ceinture de chasteté date de 1405.
Elle se trouve dans un traité sur les fortifications et le siège des villes, écrit par un noble bavarois, Konrad Kyeser, au moment où il se retirait sur ses terres après une carrière bien remplie d'ingénieur militaire. Kyeser y donne la première description d'une ceinture de chasteté, celle dont le dessin est ci-joint, qu'il commente en indiquant qu'il s'agit d'une ceinture métallique que les femmes de Florence portaient pour se défendre contre le viol lors des prises de villes ou lors de voyages en Italie du Nord : florentinarum bracile ferreum !
La ceinture, au départ, n'est donc pas imposée par un mari jaloux...
La ceinture de chasteté médiévale, que les chevaliers auraient posée à leurs épouses avant de partir pour les Croisades, est une fable du XIXè siècle, qui ne repose sur aucune preuve matérielle ou livresque. D'ailleurs, les plus anciennes ceintures que nous avons conservées remontent uniquement au XVIè et au XVIIè siècles.
Ceinture typique du XVIIè siècle
(On traite la ceinture en objet d'art,
en la gravant et en utilisant des métaux précieux)
Ceintures des XVIè-XVIIè siècles
Le rembourrage de feutre ou de cuir
a disparu.
Les modèles sont plus ou moins couvrants ou légers (annonçant le string ?).
Exemplaires anciens,
conservés aux musées
de
Stocholm (à g.)
et Venise (à d.)
L'intention d'imposer la chasteté semble avoir pris le dessus.
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