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Janvier 2010


Antimanuel d’éducation sexuelle

par Marcela Jacub et Patrice Maniglier, Éditions Bréal, 2005, 335p.


« On nous dit que nous vivons dans une société qui a connu la ‘ libération sexuelle ’, que plus personne désormais ne considère que le sexe est mauvais en soi…, qu’on respecte toutes les sexualités, qu’on ne pense plus que l’amour ne sert qu’à faire des enfants… On nous fait surtout croire que l’État, lui, adhère à toutes ces valeurs et cherche à les promouvoir. »

Or beaucoup de faits nous amèneraient plutôt à douter de vivre dans une société sexuellement libérée : l’omniprésence du thème des agressions sexuelles dans les médias, la phobie de la menace pédophile envahissante, l’éducation sexuelle des enfants faite le plus tôt possible d’abord pour les prévenir contre les agissements pédophiles, les victimes d’agression sexuelle présentés comme détruits jusqu’au fond d’eux-mêmes et soupçonnés d’être de futurs agresseurs, la chasse au criminel sexuel récidiviste, la fixation sur une pornographie accusée de formater les jeunes esprits en violeurs compulsifs, la façon de traiter les prostituées et leurs clients… Avec pour conséquence des milliers d’innocents à la vie brisée après des arrestations injustifiées ; des centaines d’enfants détruits après avoir été manipulés par psychologues, juges, policiers, experts en tous genres ; « l’interminable ballet de frustrations, de déceptions, de rancœurs et de reproches » provoqué par le ressassement de « la vieille rengaine de la mésentente hétérosexuelle (les hommes cherchent le plaisir, les femmes l’amour…) »… Avec, comme résultat des femmes qui ont toujours autant de mal à se vivre comme sujets de leur propre désir, se sentent toujours utilisées et traitées en objets. Et des hommes souvent honteux de leur désir, méfiants envers ces femmes qui peuvent leur imposer une paternité dont ils ne veulent pas, ou les séparer des enfants qu’ils ont voulu, qu’ils risquent de devoir entretenir par une pension, qui peut à son gré les accuser de harcèlement ou de viol…

Ce ne sont vraiment pas là les caractéristiques d’une société à la sexualité libérée !

Pour les auteurs, ce qui s’est passé en fait, des années 70 à aujourd’hui, sous l’appellation de « libération sexuelle », ce n’a pas été de « rompre avec une morale sexuelle suspicieuse et culpabilisante, mais lui trouver de nouveaux fondements, de nouveaux arguments, de nouvelles ressources, qui pour certaines sont pires que les précédentes ». Tout cela parce que l’État, afin de mieux punir, s’est mis à définir ce qu’était un acte sexuel, un consentement sexuel, un dommage sexuel…

Les auteurs examinent alors les conditions de la détermination de la culpabilité pour crime sexuel (et rappellent que, après l’affaire d’Outreau, mille personnes ont été relâchées en quelques semaines, signe qu’elles étaient emprisonnées sans raisons suffisantes !), les problèmes que pose la détermination du « consentement », la signification des « droits sexuels », en relation avec la nature du traumatisme sexuel, en multipliant les exemples pris à l’actualité judiciaire. Ils proposent une réflexion sérieuse et argumentée sur les différents aspects de la problématique sexuelle, sur le divorce, le viol entre époux, le devoir conjugal, l’avortement, l’insémination artificielle, la maternité et la paternité, l’homosexualité, la majorité sexuelle, la sexualité des mineurs, le sida… En somme, ils veulent nous « mettre en garde contre une société qui a voulu faire entrer la sexualité dans la loi », ce qui rend impossible la construction d’un « monde capable de respecter et de protéger nos libertés les plus élémentaires ».

En effet, si c’est la loi pénale qui définit le champ du sexuel, elle le détruit, car la sexualité humaine a pour caractéristique de faire « de l’ensemble de la vie un champ potentiel d’investissements libidinaux », que « la liberté sexuelle, c’est précisément celle de créer du sexuel là où les autres ne le voient pas. C’est aussi, après tout, celle de faire du non contact, de l’abstinence elle-même, une technique sexuelle remarquablement efficace… On ne peut pas séparer le sexuel du reste, tout est potentiellement érotique… Peut-être qu’après tout la meilleur définition qu’on puisse retenir de la ‘ sexualité ’, c’est sa capacité à subvertir tous les contenus, toutes les significations, à faire passer en contrebande des choses venues des domaines les plus divers…, à emporter les êtres humains dans une dérive salutaire, grâce à laquelle, peut-être, ils sont effectivement capables d’avoir une histoire. »

La meilleure façon de respecter la liberté et l’intimité des personnes, c’est de renoncer à faire de la « sexualité » une notion juridique, c’est de ne pas imposer une définition de ce qui est sexuel et de ce qui ne l’est pas.


Une riche documentation, faite d’extraits d’œuvres nombreuses et diverses en relation avec les thèmes étudiés, nourrit fort judicieusement la réflexion offerte. Celle-ci se clôt par l’évocation d’une société qui irait jusqu’au bout de cette « neutralité éthique » dans le domaine sexuel qu’a déjà commencé à réaliser la société néerlandaise : c’est comme si une chape de plomb nous tombait des épaules, rien qu’à savoir que cette société est rationnellement envisageable…


Cet ouvrage, par le nombre de thèmes traités, par la qualité de la réflexion proposée, par la pertinence des arguments et des exemples fournis, nous permet de repenser les évolutions du domaine sexuel ces dernières années et de mieux comprendre l’état de la question aujourd’hui. Il se révèle un outil indispensable au professionnel qui veut aider autrui. Il permet à chacun de mieux se définir comme sujet sexuel par une plus grande compréhension des règles qui « délimitent le champ où se détermine notre expérience et où se forme notre liberté ».

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Février 2010

Michel Tozzi, Penser par soi-même, Initiation à la philosophie, Lyon, 1994.

« Nous avons déjà des opinions sur beaucoup de questions. Par exemple, au point de vue religieux, nous sommes plutôt croyants ou athées ; d’un point de vue politique, nous penchons plutôt à gauche ou à droite. À moins que nous refusions ces alternatives, comme les agnostiques ou certains écologistes… »

Mais quelle confiance puis-je avoir en mes opinions ? Quelle valeur de vérité offrent-elles ?

Dans son ouvrage, Michel Tozzi nous propose une méthode pour « apprendre à penser par soi-même ».

D’abord, chercher à savoir d’où viennent mes opinions ;

Puis la démarche s’articule en quelques étapes :

Je retiendrai deux points : définir mots et notions, et examiner plusieurs réponses.

Définir mots et notions : beaucoup de discussions tournent en rond parce que les notions sont floues, les mots utilisés ambigus, et que les débatteurs pensent à des réalités différentes tout en employant les mêmes mots. Ainsi le mot sexualité ayant deux sens, on peut contester préservatif et homosexualité si l’on parle de « reproduction de l’espèce », mais pas s’il s’agit de l’activité humaine qui ne vise que quelques fois sur des centaines ou des milliers, dans toute une vie, cette reproduction.

Examiner plusieurs solutions : pédagogiquement, je distingue « raisonner » (= construire un raisonnement pour étayer un point de vue) et « réfléchir » (= confronter plusieurs raisonnements). Les Grecs de l’Antiquité, avec la démocratie, ont développé les raisonnements et leur confrontation. Que ce soit dans le domaine judiciaire ou dans le domaine politique l’un plaidait pour (c’est-à-dire construisait un raisonnement pour prouver par exemple que le suspect était innocent, ou qu’il fallait faire la guerre), et l’autre contre (construisant un raisonnement tout aussi logique aboutissant à la conclusion inverse, que le suspect est coupable et qu’il faut éviter la guerre). Et le peuple votait en ayant entendu le pour et le contre.

Quand l’Empire romain a conquis la Grèce, certains professeurs de rhétorique grecs ont voulu faire carrière à Rome. Sur le forum, ils ont donné des démonstrations de leur talent : défendre n’importe quel point de vue proposé. Après une plaidoirie brillante et des applaudissements nourris dus à leur pouvoir de conviction, ils proposaient de défendre le point de vue opposé, et ils le faisaient tout aussi brillamment ! Le résultat ne fut pas celui qu’ils attendaient : ils ont été chassés du forum et l’État leur a interdit le sol italien ! En effet les Romains ont trouvé démoniaque de présenter avec autant de force le pour et le contre, car cela mettait en cause leur sens de la vérité. Il fallut cent cinquante ans pour que les Romains s’habituent à penser la complexité du monde et des situations, et acceptent enfin la rhétorique, à l’époque de Cicéron.

Aujourd’hui, beaucoup de personnes croient qu’il n’existe qu’un seul point de vue sur un problème, qu’une seule réponse à une question, qu’une seule façon de la poser, et elles sont satisfaites quand elles ont construit un raisonnement « qui se tient ». Elles sont toujours « romaines ». Mais les Grecs nous ont appris que réfléchir c’est confronter plusieurs points de vue, et que c’est seulement par cette confrontation que l’on peut améliorer ses opinions et ses décisions, que l’on peut enfin penser au lieu de simplement répéter.

« Penser par soi-même », une excellente initiation à la vie intellectuelle, très claire et fort bien illustrée de multiples exemples simples et instructifs.



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Juin 2010


Bruno Grange et Alain de la Morandais, La Sexualité, Chemin vers Dieu, Éditions du Signe, Strasbourg, 2010



Bruno Grange, laïc marié, licencié en théologie, présente un ouvrage que cautionne le père de La Morandais, où il cherche à renouveler la réflexion sur la sexualité dans le cadre du catholicisme.

Dès l’avant-propos, l’auteur précise qu’il se place au point de vue des époux « qui cultivent la vie sexuelle et le plaisir sexuel comme des composantes essentielles de l’amour, leur permettant de comprendre l’autre et, à travers lui, le tout Autre qu’est Dieu » (p10). Sa thèse est que les enseignements de la Bible et de Jésus ont été défigurés par « l’influence prégnante de la philosophie grecque », caractérisée par le mépris de la femme, ce qui a abouti à une Tradition diabolisant le plaisir sexuel : il faut « s’écarter de certains points insupportables d’une Tradition jugée désuète », d’un « dogmatisme incompris et diviseur », de contresens entretenus parce qu’ils favorisaient « les ambitions dominatrices d’hommes d’Église à la fois « mâles » et célibataires (p36). Rien de bien nouveau, mais écrit par des gens de l’intérieur, cela change tout.


Relire la Bible

Les auteurs se livrent alors à une relecture de la Bible qui nous apporte bien des surprises : elle est totalement en harmonie avec celle que je propose sur ce site, alors que j’avais été amené à critiquer sévèrement le catéchisme officiel de l’Église catholique sur sa lecture à lui ! Mais cet auteur, s’il cite bien le Catéchisme dans sa bibliographie, ne s’y réfère pas dans sa démonstration…

Bruno Grange va ainsi commencer par « corriger trois contresens », l’interprétation de la Genèse comme établissant l’infériorité de la femme, celle de la lettre de Paul aux Corinthiens comme affirmant qu’il est «  bon pour l’homme de s’abstenir de la femme », enfin celle de l’épisode d’Onan comme condamnant le retrait ou la masturbation.

On croit rêver : des catholiques, croyants et pratiquants, qui lisent enfin vraiment les textes ! D’autant plus que, au passage, l’auteur évoque les manipulations du texte originel effectuées par Jérôme au cours de sa traduction de la Bible en latin, afin de cautionner sa propre doctrine ! Ou encore, présente un évêque d’Italie, dans les années 400, contemporain d’Augustin, fils d’évêque, marié à une fille d’évêque, à qui Paulin recommandait d’avoir des enfants pour continuer cette belle lignée ! Et que dire de l’affirmation tranquille que Jésus, en tant qu’homme, a eu des érections et des pollutions nocturnes, avec les sensations voluptueuses qui leur sont nécessairement liées…


L’homosexualité

L’étude des textes parlant de l’homosexualité, ou utilisés pour discréditer l’homosexualité, aboutit aussi aux mêmes conclusions que les miennes : l’épisode de Sodome n’est pas une condamnation de l’homosexualité mais de la violence et du manque d’hospitalité ; les lettres de Paul visent la débauche ; le Lévitique aligne une liste impressionnante de prescriptions qui ne correspondent plus à rien dans notre société (p344-360). Et j’ai apprécié cette remarque, que je répète depuis longtemps : « et ceux qui, malheureusement nombreux, s’adonnent à la violence ou à la débauche, dans des relations purement hétérosexuelles, en rajoutent et ‘bouffent allègrement du pédé’, en soulignant les désordres homosexuels, pour faire oublier les leurs et se donner bonne conscience : ‘moi au moins je suis normal’ » (p349). Quand on pense aussi que les hétéros refusent aux homos le droit d’élever des enfants sous prétexte de dévoiement probable, alors que les faits divers nous accablent jusqu’à la nausée d’exemples quotidiens de maltraitance et d’abus sexuels perpétrés par de parfaits hétéros sur leurs enfants ou ceux des autres !


Quelques réserves

Même si personnellement je ne suis pas d’accord avec les avis négatifs émis à propos du rôle et de l’importance de la sexualité individuelle (que j’estime non fondés sur l’expérience réelle des gens), et pas d’accord avec la présentation trop hégémonique de la sexualité conjugale, je ne peux en revanche qu’être en harmonie avec ce qui est dit de la sexualité du couple, à qui est reconnu un rôle positif dans l’épanouissement personnel et dans l’approfondissement de la relation à l’autre. Enfin parle de sexualité un catholique qui la vit avec une femme qu’il aime et en est épanoui, et non quelqu’un qui ne la connait que par les livres…

Mais pour moi cette sexualité conjugale reste une des formes de la sexualité humaine, qui en connaît beaucoup d’autres. D’ailleurs, la reconnaissance de la valeur de la sexualité du couple homosexuel amoureux fondée sur le motif que « si un être humain, homme ou femme, a été créé homosexuel, il est en tant que tel, une créature voulue par Dieu, et il a un rôle à jouer pour que soient manifestées en lui les œuvres de Dieu », motif qu’avance Bruno Grange (p351), cette reconnaissance doit pouvoir s’étendre aux autres « natures » humaines, celles qui aboutissent à des choix volontaires de sexualité non conjugale, ou aux cas qui correspondent à des situations imposées par les aléas de l’existence, dont nous ne sommes pas toujours maîtres. Je cite encore : « Dieu ne demande-t-il pas avant tout à chacun, s’agissant de sa sexualité, de la vivre, telle qu’elle lui a été donnée pour faire partie de son être, et sans mensonge au service de l’amour ? » (p352)


Conclusion

Un livre décapant, où un croyant marié parle de ce qu’il sait et de ce qu’il vit dans la sexualité, se mettant dans la continuité de la contestation ouverte par une autre théologienne mariée, Uta Ranke (Des Eunuques pour le royaume des cieux, Hachette-Pluriel, 1992). En repensant à mes patients croyants, complètement déboussolés par le fossé qu’ils voyaient entre ce qu’ils voulaient vivre et ce que leur disait leur Église, à toutes ces vies déchirées, je ne peux que me répéter : si j’avais pu leur conseiller un tel ouvrage à l’époque !

 

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Mai 2010


Marie-Laure Gamet, Claudine Moïse,

Les Violences sexuelles des mineurs, Victimes et auteurs : de la parole au soin, Préface de Mireille Bonierbale, Dunod, 2010.



Voici un ouvrage passionnant, que cautionne une des plus fins connaisseurs de la sexualité française contemporaine : il a su allier pratique et théorie, réflexion de fond sur la sexualité et cas particuliers concrets, projet idéal et résolution des obstacles de la réalité dans notre société.

À travers l’exposé des étapes d’une démarche personnelle et celles de la mise en place d’une intervention institutionnelle, le docteur Gamet nous amène à explorer les conditions véritables de la vie sexuelle des enfants et des adolescents, ainsi que leurs répercussions sur leur vie sexuelle d’adultes. Les insuffisances de la société (qui ne dit rien sur l’essentiel), comme celles des intervenants (qui ignorent tout ou beaucoup de ce qui serait utile ou efficace) sont pointées, analysées, avec le souci de proposer des solutions ou des pistes de travail, et non de critiquer pour critiquer ou culpabiliser.

Nourrie de toute la richesse de la réflexion sexologique effectuée ces quarante dernières années, notamment de la réflexion française qui a su utiliser avec profit le travail des pionniers allemands, britanniques ou américains, et développer une approche efficace des problèmes liés à la sexualité, le docteur Gamet peut proposer une compréhension des comportements d’une grande sensibilité et d’une grande justesse, ainsi qu’une analyse des bases pour une prise en charge raisonnée, humaine et positive, des personnes.

Au total, une réflexion poussée et stimulante, avec des idées testées dans le réel, ce qui nous convainc qu’il n’y a pas de fatalité du malheur et que des succès indéniables sont à notre portée : quoi de plus réconfortant pour des sexologues que de voir leur action aboutir à l’épanouissement des enfants concernés ? Une mine d’idées pour enrichir nos pratiques de prise en charge, quels que soient les problèmes de nos patients, car elles dépassent largement les seuls cas de violence sexuelle :

« La thérapie sexuelle présentée dans cet ouvrage (…) contribue à un processus d’élaboration psychique autour du développement de la sexualité. Elle est adaptée à l’âge, à l’histoire, à la personnalité d’un jeune et favorise progressivement et indirectement la mise en parole de la violence sexuelle, permettant ainsi des révélations. Elle aide les jeunes, victimes, à poursuivre leur développement sexuel empêché, et à s’envisager vivre un jour dignement leur sexualité. (…) Pour d’autres jeunes, ni victimes ni auteurs, mais souffrant de troubles sévères de l’attachement et de troubles du développement sexuel, cette thérapie leur permet de s’apaiser ; elle participe à la sécurisation de l’attachement qui conditionne un développement sexuel harmonieux. La sécurisation affective est de ce fait une mission essentielle pour prévenir l’apparition de troubles du développement sexuel (…) Enfin, la thérapie sexuelle adaptée à la problématique des auteurs mineurs donne des résultats prometteurs pour prévenir les récidives d’infraction à caractère sexuel. » (p. 209-210)

  

Avril 2010  L'Orgasme et l'Occident

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Mars 2010  Ferroul Yves, La Sexualité féminine, Ellipses, 2002.


« Quelle est la mélodie sensuelle qui m'est familière, et qui me fait décoller dès qu'elle est jouée ? Quels souvenirs de plaisirs et d'excitations ai-je en moi, qui peuvent être ravivés ? Qu'ai-je entrepris pour être à l'aise dans ce domaine, pour apprécier ce que l'on m'offre ? »


Car la sexualité humaine est une aventure. Comme elle n'est pas prédéterminée par l'instinct, elle est à inventer en totalité pour chaque individu dans sa réalisation concrète. Et choisir une forme de vie sexuelle n'est pas anodin puisque c'est engager fondamentalement son être, ainsi que déterminer le type de ses relations aux autres.


Et depuis 3.000 ans, les femmes occidentales ont su ruser avec les contraintes des sociétés afin de garder vivant leur plaisir sexuel. Elles ont ainsi constitué un trésor d'expériences. Aujourd'hui, dans le tête à tête de l'entretien, elles expriment très bien leur familiarité avec le désir malgré les pièges de la vie moderne.


Ce livre retrace « l'aventure » du plaisir féminin à travers les différentes époques. Il dévoile les capacités d'adaptation étonnantes de la femme pour l'expression de sa féminité quels que soient les moments, les lieux et les circonstances. Il éclaire les réactions contemporaines en rappelant les comportements d'autrefois et en donnant de multiples exemples pour illustrer les mentalités de nos prédécesseurs et leurs répercussions sur les nôtres.


En redécouvrant l'héritage du passé dans toute sa variété, les femmes d'aujourd'hui se réconcilieront avec leur féminité millénaire en même temps qu'elles enrichiront leur choix personnel.


L'auteur s'appuie sur son expérience clinique pour proposer des solutions concrètes aux difficultés diverses que les femmes peuvent rencontrer dans un projet de vie sexuelle.

  

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